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 Enseignement privé sous contrat : séparatisme et liquidation

 

Reconnaissons le, la prise de fonction acrobatique de notre ministre aura eu au moins une conséquence positive : remettre en avant l’entre-soi bourgeois et ré-ouvrir le débat sur l’enseignement privé.

Outils de ségrégation sociale [1], les établissements d’enseignement privé voient leurs subventions augmenter d’année en année, alors que les écoles, collèges et lycées publics souffrent du manque de moyen. En premier lieu, au niveau national, avec la loi Blanquer, rendant l’école obligatoire à partir de 3 ans, et obligeant les collectivités à subventionner les établissements privés dès la maternelle. Mais aussi au niveau local, dans la région Rhône-Alpes, où monsieur Wauquiez gave ces établissements d’argent public [2].
En moyenne au niveau national, les établissements privés dits "sous contrat" sont financés à plus de 76% par de l’argent public alors qu’ils sont les concurrents directs de l’enseignement public.

Que la bourgeoisie décide de payer pour l’école de ses enfants n’est pas un problème en soi, mais lorsque c’est avec de l’argent public (qui plus est dans des établissements hautement réactionnaires), il y a lieu de s’indigner.
Car cet engraissement de l’enseignement privé pause aussi un réel problème de mixité sociale. Les écoles privées jouissent d’un intérêt croissant. Elles représentent (à tort) pour beaucoup de familles (ayant les moyens de se détournent du secteur public) la seule voie de réussite scolaire et sociale. Ainsi, la mixité sociale est de plus en plus menacée et les élèves les plus favorisé·s se concentrent dans les écoles privées. Cette mixité sociale qui, rappelons le, est pourtant sensé être l’une des grandes valeurs chères au gouvernement (écran de fumée justifiant ainsi l’uniforme et le SNU).