DHG : que la lutte commence !

 

Les prévisions de dotations annoncées par le Rectorat dans le Rhône sont tout simplement scandaleuses.

Dans ce contexte de crise sanitaire on a bien de la peine à faire respecter la distanciation dans des classes de 30 collégien.ne.s, et nombre de lycéen.ne.s sont privé.e.s d’une bonne partie de leurs cours pour permettre quelques dédoublements.

On aurait donc pu imaginer des efforts budgétaires afin de diminuer les effectifs par classe, pour que tou.te.s puissent apprendre dans des conditions correctes d’un point de vue pédagogique et sanitaire. Sans grande surprise, il n’en est rien. C’est même le contraire qui se passe.

Dans les collèges :

Pour 550 collégien.ne.s supplémentaires dans le département l’an prochain, aucune heure poste n’est créée (-2,5 HP). Les moyens supplémentaires ne le sont qu’en HSA (hausse DHG totale + 686,5 heures / hausse totale HSA + 688,6 heures). Ainsi, les répartitions sont quasiment impossibles à faire dans certains services, à moins de faire pression sur les collègues pour qu’ils/elles acceptent des heures sup’, ce dont les hiérarchies ne se privent pas dans bien des cas.

De plus, beaucoup de collèges de quartiers en difficulté voient leur Allocation Progressive de Moyens (APM) diminuer. C’est pourtant la seule reconnaissance, souvent déjà bien maigre, des besoins spécifiques de ces établissements.

Dans les LGT ET LP :

Nous notons une forte diminution des IMP (avec un transfert partiel de moyens en HSA : + 697,5 heures pour les LGT) et là aussi une diminution drastique de l’allocation progressive de moyens.

Ce mardi 2 février, les collègues de deux collèges de Vaulx-en-Velin sont en grève pour protester contre ces DHG qui privent les établissements des quartiers défavorisés des quelques moyens qui témoignaient d’une reconnaissance des besoins spécifiques.

Ces collègues ont bien raison de se mobiliser. Partout dans nos établissements, réunissons-nous pour discuter de la lutte contre cette baisse de moyens. Parce que ce n’est ni à l’Éducation, ni à aucun service public, de payer la facture de la crise.

Les collègues des collèges Barbusse et Aimé Césaire en grève ce mardi 2 février

Voir aussi notre fiche pratique "Vote de la DHG, TRMD : mode d’emploi" :