Tracts Vie scolaire (AED, AP, CPE...)

 Des moyens pour la prévention des violences ! En grève et en rassemblement jeudi 19 juin

 

Nous étions une centaine place des Terreaux aujourd’hui pour dénoncer la récupération sécuritaire du meurtre de Mélanie Grapinet et réclamer des moyens pour la prévention des violences :
> Des postes d’AED et autres
> Un statut pérenne d’AED

Vies scolaires en deuil après le meurtre de Mélanie Grapinet Pour que ça ne se reproduise plus jamais, des moyens !

En grève jeudi 19 juin, retrouvons-nous place des Terreaux (Lyon) à 14h30

Après le meurtre de Mélanie Grapinet, nous sommes en deuil. Nos pensées vont d’abord à ses proches et collègues. Nous nous sommes rassemblé.e.s en sa mémoire et pour nous recueillir mercredi. Mais déjà nos larmes sont pleines de colère face à la récupération sécuritaire dont font preuve les dirigeants politiques aux dépens de réelles mesures d’apaisement du climat scolaire que nous demandons et pour lesquelles nous nous battons depuis des années.

Nous appelons nos dirigeant.e.s politiques à mesurer leurs effets d’annonce au profit d’une vraie réflexion avec les acteur.rice.s du monde éducatif pour répondre au besoin de l’École et de la jeunesse. Une chose est certaine : rien ne justifie un tel acte mais nous refusons de prendre part à la surenchère sécuritaire que ne manque pas de susciter ce drame. Cette tragédie nous rappelle avec une violence inouïe que les « contrôles aléatoires », les portiques de sécurité et autres dispositifs répressifs, seules solutions proposées par le gouvernement et les collectivités territoriales, ne seront jamais la réponse unique et adéquate aux défis de santé mentale lancés par notre jeunesse.

La première communication de la ministre de l’Éducation a aussi alimenté la colère des personnels tant elle est déconnectée de la réalité de ce que nous vivons. Pour pouvoir prendre en charge la santé mentale des élèves dans nos établissements scolaires, encore faut-il qu’il y ait des encadrant.e.s en nombres suffisants et bien formé.e.s pour repérer, aider, accompagner et prendre en charge ! Ce qui affecte aussi beaucoup la santé mentale des élèves, ce sont la précarité croissante et les conditions d’étude et de travail dans nos établissements de plus en plus dégradées par le manque de moyens chronique et organisé par les gouvernements successifs !

L’École a besoin de moyens humains conséquents pour former les futur.e.s citoyen.ne.s, tout autant que la société a besoin de véritables services publics fonctionnels et de proximité pour répondre au plus près des réalités aux problématiques rencontrées par la population.

Nous, CGT éduc’action 69, SNES-FSU, Sud éducation Rhône, SNALC, SNUEP-FSU, CFDT, UNSA éducation, CNT éducation estimons qu’il est indispensable d’augmenter dès maintenant et très significativement, la présence d’adultes (enseignant.e.s, CPE, assistant.e.s d’éducation, personnels administratifs, assistantes sociales, psychologues, infirmier.e.s, médecins scolaires) dans les établissements scolaires afin de permettre le développement de politiques éducatives, de prévention et de formation du citoyen.ne. En diminuant les effectifs par classe, on diminue aussi les tensions en leur sein et on s’attaque efficacement à la sécurisation des lieux de scolarisation.

Les assistant.e.s d’éducation (AEd) sont des éducateur.ice.s, encadrants de proximité indispensables, dans les différents aspects de la vie des élèves dans les établissements scolaires. Nous dénonçons une dérive sécuritaire en faisant fouiller les sacs par les AEd qui, de fait se retrouvent en première ligne dans un contexte d’exacerbation des violences et d’opposition croissante entre personnels et usagers de l’éducation nationale. Il faut acter dès maintenant la nécessaire reconnaissance des AEd comme exerçant des missions éducatives à part entière, devant être pérennisés.

La question de la violence à l’École est une question grave qui ne peut se traiter à la légère ou par une surenchère sécuritaire irresponsable qui ferait diversion devant l’exigence de moyens réels. Les meilleures réponses restent l’éducation, la prévention, l’encadrement et l’accompagnement humain. C’est ce que portent nos syndicats.

Nul.le ne doit mourir de son travail, nul.le ne doit non plus aller travailler la boule au ventre. Pour que ça ne se reproduise plus jamais et que nous ayons collectivement les moyens pour l’empêcher, nos organisations syndicales (CGT éduc’action 69, SNES-FSU, Sud éducation Rhône, SNALC, SNUEP-FSU, CFDT, UNSA éducation, CNT éducation) appellent l’ensemble des personnels de l’éducation nationale à se mettre en grève et à se rassembler place des Terreaux (Lyon) à 14h30 jeudi 19 juin 2025.