Communiqués AESH

 Propos de Claire Guichard sur les AESH : Renaissance, toujours plus de mépris.

 

> N’oubliez pas de signer la pétition intersyndicale ! :
https://www.cgteduc.fr/2023/01/24/petition-intersyndicale-aesh-pour-un-vrai-statut-une-hausse-des-salaires-et-labandon-des-pial/

Lors de l’examen de la réforme des retraites, la députée Renaissance Claire Guichard a affirmé que les
AESH sont des mères qui reprennent une activité et qui choisissent ce statut pour avoir les mercredis et les
vacances scolaires. Et d’ajouter pour couronner le tout : « qu’elles assument ! », c’est « un choix de vie » ...
Ces propos scandaleux ont été ressentis comme une provocation supplémentaire au sort réservé à cette
catégorie de personnels. Devant le déferlement de réactions sur les réseaux sociaux, la députée a été obli-
gée de rétropédaler et a, ce week-end, présenté des excuses. Mme la députée a, de toute évidence, besoin
qu’on lui rappelle ce qu’est être AESH aujourd’hui.
Non, les AESH, ne choisissent pas la misère !
Non, les AESH ne choisissent pas d’accompagner les élèves en situation de handicap dans leur scolarité
pour avoir les vacances scolaires et les mercredis.
C’est surtout un choix politique de les maintenir dans une situation de pauvreté dans le seul but de les
rendre toujours plus corvéables.
C’est un choix délibéré de tenir des propos méprisants faisant fi de leurs conditions de travail dégradées et
d’un niveau de salaire indécent aggravé par un temps partiel imposé.
C’est un choix délibéré d’ignorer nos alertes syndicales adressées au ministère de l’Éducation nationale qui
refuse toute négociation salariale.
De nombreuses et nombreux AESH vivent sous le seuil de pauvreté et sont contraintes ou contraints de
cumuler d’autres emplois y compris, justement, les mercredis et pendant les vacances.
Leur salaire médiocre et leurs conditions de travail dégradées les rendent de plus en plus précaires et fragi-
lisent leur santé. Pour preuve, le nombre de licenciements pour inaptitude se multiplie.
Avec de telles conditions professionnelles et salariales, le projet de réforme des retraites ne fait que porter
un coup supplémentaire à cette catégorie de personnels constituée très majoritairement de femmes.
Pourtant, elles et ils exercent un métier à part entière auprès des élèves. Un métier que leur propre minis-
tère refuse de reconnaître, concrètement, par la création d’un corps de métier statutaire.
Les propos humiliants, dégradants s’apparentent à du mépris de classe !
Pour la CGT Éduc’action, les AESH ont droit au respect et à la reconnaissance concrète de leur profession-
nalisme. La CGT Éduc’action continue d’exiger la réouverture en urgence de négociations salariales et la
création d’un corps de métier statutaire de catégorie B.
Montreuil, le 30 janvier 2023